En RDC, la Haute Cour militaire doit rendre son verdict dans le procès de Joseph Kabila, ancien chef de l’Etat congolais, ce mardi 30 septembre.
L’ancien président est inculpé pour participation à un mouvement insurrectionnel, la trahison, des crimes de guerre, des homicides, des viols, des actes de torture ainsi que l’occupation armée de la ville de Goma. Depuis son ouverture en juillet, cette affaire polarise l’attention en RDC dans un contexte sécuritaire tendu.
Dans un premier temps, le verdict devait être prononcé le 5 septembre dernier avant ce report. A la Haute Cour militaire, le décor est déjà planté. L’audience sera diffusée à la télévision publique. Lors de la dernière audience, l’auditeur général Lucien-René Likulia, représentant du ministère public, a requis la peine de mort, assortie de peines cumulées allant jusqu’à 35 ans de prison.
De son côté, les parties civiles ont exigé plus de trente millions de dollars de réparations. En fait, elles sont constituées par des provinces touchées par les conflits. Bien plus, les avocats de la République ont tenté d’obtenir la requalification de l’infraction en « espionnage ». Selon eux, Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC durant près de 18 ans, serait un sujet rwandais répondant au nom de Hyppolite Kanambe.
Le verdict du procès de Joseph Kabila intervient sur fond de la crise sécuritaire, marquée par l’activisme de la rébellion du M23, qui a continué de gagner du terrain dans la région du Kivu. Pourtant, l’ancien président congolais clame son innocence et dénonce un procès « politique ». Début septembre, il a rejeté toutes les accusations à sa charge, accusant le régime du président Tshisekedi de vouloir « écarter un acteur politique majeur » et de « régner sans partage ».
La Rédaction

