Coupée en deux, la route nationale N°1, qui relie la ville de Kinshasa au Kongo-Central s’est rétrécie suite au stationnement des longs fils de cargaison en provenance du Kongo-Central, où les taxis et taxis bus sont à peine visibles.
Ce qui fait les affaires de taxi-motos qui restent le seul moyen de transport praticable sur une partie de ce tronçon. « On nous refuse de passer de l’autre côté, je suis obligé de desservir que dans ce tronçon compris entre l’entrée du Camp PM et Mitendi. La course s’élève à 2500 francs (environ 1,5 Usd) par tête et cela nous sourit quand même », confie à Sahutiafrica Dieudonné, motard et père de famille. Comme ses collègues, il embarque deux passagers par course.
De Libulu jusqu’au quartier Mitendi, la course dure au moins quarante minutes. « Pour les après-midi seulement, j’arrive à faire plus de dix courses en aller et retour. Je gagne au moins 10 000 francs (5 Usd) », poursuit-il. M. Dieudonné a de l’expérience dans son métier, mais conduit dans le sens contraire, car la bande menant vers le centre-ville est bloquée.
« D’habitude, je ne fais pas des longs trajets comme celui-ci, mais à ce niveau je suis obligé. C’est ici que coule le miel », souffle Reagan, la vingtaine. Il conduit avec agitation, mais il fait des bonnes affaires sous un soleil accablant. Ce jeune homme au teint clair ne dit mot sur ses revenus.
« Mon patron m’a fixé un versement journalier de 20.000 Francs (10 Usd), c’est aussi le montant que je lui verse comme tout motard. Ce n’est pas du tout facile », dit-il. Mais mikolo oyo terrain eza bien traduit en : Mais ces derniers temps, les affaires marchent bien, ajoute-t-il en souriant.
Cette route coupée reliant la ville de Kinshasa au Kongo-Central fait face à d’énormes embouteillages dans la partie ouest de la capitale congolaise. Mais a occasionné la hausse illégale de prix de la course pour les transports en commun.
Joe Kashama