«Il n’y a pas d’électricité à Selembao. Et pourtant, je loue cette place à 15$ par mois, ajouter à cela les factures d’eau et d’électricité. Je ne travaille même pas dans mon moulin. C’est vraiment un manque à gagner», se désole Louis, moulinier. La main à la joue et inquiet. Son business est affecté par des coupures intempestives de l’électricité.
A Selembao, commune située dans l’ouest de Kinshasa, capitale de la RDC, la population vit dans le noir. Des ampoules ont cessé d’éclairer. Le jour comme le soir. Il faut attendre minuit. Souvent l’électricité se rétablit aux petites heures de la matinée. Les habitants de cette commune en profitent pour repasser les habits. Et jeter un coup d’œil sur la télévision. C’est une situation qui perdure depuis quatre mois, alors que les habitants affirment payer les factures pour avoir l’électricité.
«Je vends du fufu. Nous souffrons parce que le moulin ne fonctionne que grâce à l’électricité», confie une vendeuse de fufu, rencontrée au moulin de Louis.
«Depuis que je me vis dans ce quartier, je n’ai jamais vu d’électricité. Mon téléphone est éteint d’ailleurs», déclare une dame, de teint clair à la quarantaine.
Mais Branly, agent de la Société nationale d’électricité (SNEL), qui habite à Selembao, indique que «cette pénurie est due aux travaux d’entretien. «La SNEL ne parvient pas à distribuer l’électricité d’une commune à une autre. C’est pour cela, il y a coupure à 4 heures pour se rétablir à 23 heures. Tout ceci est dû à la manque de production», explique Branly.
Raymond Nsimba