A Kisangani, dans la province de la Tshopo, certains couples n’enregistrent pas leurs unions conjugales à l’état-civil. Ils évoquent parfois les montants élevés des frais à payer pour l’enregistrement.
Durant ce mois de mars, les autorités de la province de la Tshopo ont assuré la gratuité de l’enregistrement de mariages à l’état-civil. Après l’annonce publique de cette information le 8 mars dernier, 24 couples de policiers (officiers supérieurs et subalternes, des sous-officiers et agents de police) ont enregistré gratuitement leur mariage à l’état-civil le samedi 26 mars à Kisangani.
La cérémonie s’est déroulée à l’esplanade de la mairie de Kisangani. D’après la presse de la Police nationale congolaise de la Tshopo, l’association des épouses des policiers du Congo a sensibilisé les femmes de policiers sur l’importance de l’enregistrement des mariages à l’état-civil.
Pour l’enregistrement de ces mariages, les mariés devaient convaincre de leur consentement mutuel et celui de leurs familles. Les organisateurs de l’activité ont aussi vérifié si les mariés avaient versé l’intégralité de la dot.
Protéger les femmes après le décès de leurs maris
En régularisant ces unions devant l’état-civil, ces couples des policiers détiennent désormais la reconnaissance sociale, légale et officielle.
Pour Chantal Sabidi, épouse du commissaire provincial de la police nationale congolaise dans la Tshopo et présidente provinciale de l’association des épouses des policiers du Congo, la sécurisation des mariages permet de lutter contre les violences conjugales sous toutes ses formes. Cela permet aussi de valoriser la femme dans la société.
En fait, la présidente de l’AEPC espère que l’enregistrement des mariages va résoudre le problème d’expropriation que connaissent les femmes des policiers après le décès de leurs conjoints d’une part.. Mais aussi la question d’accès à l’héritage d’autre part. Cette opération, selon les organisateurs, marque le début de l’enregistrement de mariages des forces de l’ordre à l’état-civil, dans l’espoir que d’autres puissent suivre.
Jean Claude Fundi/Correspondance à Kisangani