« Même si c’est une situation de fait qui vient d’être confirmée, au moment où nous pouvons l’analyser et trouver que les raisons de la remise en liberté provisoire accordée à Vital Kamerhe sont conformes aux lois de la République, nous devons nous arrêter-là en tant que républicain », a déclaré Me Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), à Sahutiafrica. Il rappelle « qu’il faut retenir qu’on n’a pas dit que Vital Kamerhe est innocent ».
D’après Me JC Katende, « la loi qui organise la Cour de cassation prévoit cette situation où un détenu, en pourvoit devant la Cour de cassation et qui est en détention peut demander la liberté provisoire ». « La liberté provisoire de Vital Kamerhe est conforme aux lois de la République », a-t-il dit.
« Je pense qu’il faut essayer de faire plus parler la raison que nos sentiments. Si la justice a estimé que le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) n’est pas en bonne santé, qu’il fallait qu’il puisse résider dans un hôpital, nous ne pouvons que nous contenter objectivement dans ces conditions qui ont été annoncées », a indiqué le défenseur des droits de l’homme.
Il explique que « pour quelqu’un comme Vital Kamerhe, qui était un homme d’avenir pour la RDC, le fait seulement de se retrouver cloitré chez lui à la maison ou dans un hôpital, c’est encore pire que d’être en prison. D’autant plus que, moralement, il y a des choses qu’il auraient dû faire et qu’il ne pourra plus faire », poursuit Jean Claude Katende.
Lundi 6 décembre, Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a obtenu sa mise en liberté provisoire. Depuis sa condamnation à 20 ans de prison en première instance, Vital Kamerhe aura passé plus d’un an en détention. En appel, sa peine de 20 ans a été réduite à 13 ans.
Mais selon Jean Claude Katende, « Vital Kamerhe, allié du président Tshisekedi, a intérêt de rester au pays pour en finir avec la justice que de fuir à l’étranger comme Willy Bakonga, ex-ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (Epst) ».
Trésor Mutombo/ Alimasi Kambale