La mission onusienne prend acte de la décision du gouvernement congolais d’expulser Mathias Gillman, son porte-parole, du territoire congolais. Cette annonce a été faite dans un communiqué publié ce jeudi 4 août.
La Monusco, qui regrette l’expulsion de M. Gillman, affirme être « engagée à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises ». Cette décision intervient sur fond des tensions entre la mission onusienne et la population congolaise.
Selon la correspondance adressée à la Monusco par Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise, Kinshasa reproche à Mathias Gillman d’avoir fait des « déclarations indélicates et inopportunes ».
Une source gouvernementale citée par l’AFP renseigne que « les propos tenus par M. Gillmann sur RFI affirmant que la Monusco ne disposait pas de moyens militaires pour faire face au M23 sont à la base de la tension actuelle ».
Mort d’hommes, des blessés et des pillages. Depuis le 25 juillet, des manifestations sanglantes contre la Monusco ont éclaté dans l’est du Congo. Goma, Butembo, Beni et Uvira étaient sous tension. Alors qu’une relative accalmie commençait à s’observer, une fusillade de population par des Casques bleus à Kasindi a remis l’huile sur le feu.
Augustin Sikwaya