Il est impératif que le Conseil redouble ses efforts en faveur d’une désescalade rapide de la situation et du désarmement sans conditions du M23. C’est ce qu’a dit Bintou Keita, chef de la Monusco lors d’une réunion du Conseil de sécurité mercredi 29 juin.
Selon l’émissaire des Nations unies en RDC, si le mouvement rebelle M23 poursuit ses attaques coordonnées contre les forces armées congolaises et la Monusco. « La Mission pourrait se trouver confrontée à une menace qui dépasse ses capacités actuelles », a-t-elle déclaré.
Plusieurs contrées dans la partie Est de la RDC précisément dans la province du Nord Kivu sont sous l’emprise des rebelles M23. Ce mouvement rebelle affronte depuis près de trois mois l’armée congolaise. Mais Kinshasa accuse Kigali de soutenir ce mouvement insurrectionnel.
Mme Bintou exhorte la RDC et le Rwanda à « saisir le prochain sommet qui sera accueilli par le président Joao Lourenço à Luanda comme une occasion de résoudre leurs différends par le dialogue ».
Le M23 est un groupe armé est issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise du Nord-Kivu jadis soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, pays frontaliers. Défait en 2013 par l’armée congolaise, le M23 a fait sa résurgence depuis novembre dernier, lorsqu’il a été accusé d’avoir attaqué plusieurs positions militaires dans la région de Rutshuru.
Joe Kashama