Dans une déclaration faite ce jeudi 13 octobre, la société civile du Nord-Kivu, Est de la RDC, appelle la justice militaire à se saisir du dossier du policier présumé meurtrier d’un chauffeur pendant le bouclage forcé décrété à Goma par les autorités locales.
Cette structure pense que ce crime ne doit pas rester impuni. « Au sein de la police et de l’armée, il y aurait des personnes traumatisées qu’il ne faudrait pas envoyer en opération. Imaginez-vous, vous êtes en train de recouvrer une taxe payée par le contribuable congolais et vous tirez à bout portant sur le même contribuable. Et que l’urgence, c’est sa condamnation pour qu’il y ait une justice réparatrice », dit Vicar Batundi, membre de la société civile locale.
Il appelle à sa condamnation publique pour servir d’exemple aux autres policiers ou militaires se comportant de la sorte. « Après sa condamnation, il ne faut pas qu’il soit gardé dans nos prisons à Goma », plaide-t-il.
Goma s’est réveillé dans une situation inhabituelle mercredi 12 octobre. Plusieurs coins chauds étaient pleins de barricades et des pneus brûlés par des jeunes qui protestaient contre la mort de ce jeune chauffeur.
Cette manifestation a entraîné une paralysie des activités économiques et scolaires dans une partie de la ville. Des violences ont été signalées notamment à Katindo et dans plusieurs autres quartiers.
Ces jeunes n’ont pas seulement protesté contre le bouclage pour vérification du certificat de contrôle technique, le permis de conduire et l’autorisation annuelle de transport interurbain. Mais plutôt de tout ce qui concerne les taxes et impôts.
Reagan Kimbale