Plus de trente civils ont été tués par les rebelles ADF, affiliés à l’État islamique (EI), depuis le début novembre dans le territoire d’Irumu en Ituri, Est de la RDC, déplore la société civile locale.
Elle rapporte que les assaillants ont ciblé deux chefferies, dont la chefferie de Walese Vonkutu et celle de Banyali Tchabi.
« Cette perte énorme, nous pousse à plusieurs interrogatoires de savoir si ces opérations USUJA FARDC-UPDF existent-elles ? Ont-elles été bien planifiées ? Comment expliquer des nouvelles attaques dans la chefferie de Banyali Tchabi qui était déjà libérée ? Et les populations civiles y avaient déjà regagné ? », s’interroge Christophe Munyadure, ancien président de la société civile devenu acteur politique locale.
Le 5 novembre, les rebelles ougandais ADF avaient tué au moins trois civils à Apakola, entité située dans l’ouest de Otomabere. Un jour plus tard, ils ont ciblé le village de Mambelenga. Les ADF ont aussi attaqué le groupement Tondoli toujours dans la chefferie de Banyali Tchabi, où près de vingt civils ont été tués et plusieurs maisons incendiées, a détaillé Christophe Munyadure.
« Savons tous que les opérations USUJA FARDC-UPDF restent le dernier espoir de la population civile victime de la barbarie des ADF. Nous appelons les militaires engagés dans ces opérations de montrer de quoi ils sont capables pour mettre fin à cette aventure des ADF, mais aussi à tous les jeunes du territoire d’Irumu à briser la peur. Et de chaque fois poursuivre ces ADF qu’ils attaquent nos différents villages. Nous avons dans l’obligation de nous constituer aux groupes de Wazalendo pour combattre du côté de nos forces armées juste dans l’objectif de mettre fin à ce phénomène ADF », a-t-il dit.
Malgré la mutualisation des forces entre l’armée congolaise et ougandaise, aucun changement ne s’observe sur le terrain, où les ADF sont toujours actifs.
RK