Lundi 25 octobre, Kinshasa se réveille sous un ciel nuageux. Une forte présence des agents de la police au siège de la Cour constitutionnelle. Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre congolais, et ses co-accusés à la barre. Ils sont inculpés pour détournement de fonds alloués au projet Bukanga-Lonzo. La presse n’est pas conviée pourtant l’audience est publique. Seule la chaîne nationale a eu l’accès.
L’audience n’a duré que quelques minutes. Il est 10 heures passées de quelques minutes lorsque Dieudonné Kaluba, président de la Cour constitutionnelle, renvoie l’audience à deux semaines soit le 08 novembre prochain. Selon le juge président, ce report « permettra à la Cour de se doter d’un traducteur expert en anglais, devant permettre au Sud-africain, responsables de la société Africom de connaître les faits mis à sa charge ».
Mais les avocats de l’ancien Premier ministre devenu sénateur sont confiants. « La justice congolaise a l’obligation de redorer son image. Nous sommes suffisamment organisés pour savoir aborder les moyens de droit. La Cour s’est déclarée saisie régulièrement. Mais il se pose un problème avec le gérant de la société Africom, l’un des co-accusés, la Cour a renvoyé l’affaire », a dit Me Laurent Oniemba, un des avocats de Matata Ponyo. Il déplore le désordre lors de cette première audience.
« J’estime que c’est la première expérience d’un procès pénal à la Cour constitutionnelle. Le fait qu’on ait renvoyé va permettra à la Cour et aux avocats à prendre toutes les dispositions », a-t-il ajouté. A la sortie de la salle d’audience, Augustin Matata Ponyo, habillé de sa traditionnelle cravate rouge, est accompagné par ses avocats. Il paraît confiant au volant de sa jeep 4×4.
Joe Kashama