Selon un rapport du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), environs 155.000 personnes ont fui leurs villages début décembre à la suite de nouveaux affrontements entre les Forces de l’armée congolaise (FARDC) et les groupes d’autodéfenses contre le mouvement du 23 Mars « M-23 » sur les axes Sake-Masisi centre, Sake-Minova, et Mushaki, à environ 45 km de Goma, Est de la République Démocratique du Congo.
« Au moins deux civils ont été tués et 22 autres blessés. 60 000 personnes ont été accueillies à Bihambwe (15km de Mushaki) entre août et novembre. Ces personnes – qui font partie des 155 000 déplacés – sont obligées de fuir à nouveau à cause de la reprise des combats », note OCHA.
Selon la même source, l’accès à l’eau potable reste difficile pour les populations déplacées. Les installations d’hygiène et d’assainissement sont insuffisantes. Le manque d’abris adéquats exposent ces déplacés à des risques élevés de choléra.
« Environ 30 000 personnes déplacées sont arrivées dans les sites de Bulengo (Goma) et Rusayo 2 (Nyiragongo) entre le 4 et 5 décembre. Ces derniers proviennent de Masisi. Elles ont été temporairement logées dans des hangars, où la promiscuité les expose à des maladies. Les femmes et les jeunes filles sont particulièrement exposées à des risques de violences basées sur le genre (VBG). Les besoins prioritaires recensés sont les abris, les vivres et les articles ménagers essentiels (AME) », déplore OCHA.
Pour l’instant, ces populations vont passer les fêtes de fin d’année dans ces conditions dans l’est de la RDC.
RK