« Les professeurs ne viennent pas. On ne sait pas vraiment ce qui se passe, même l’accès à nos auditoires nous est refusé. On a l’impression que les autorités ne prennent pas très au sérieux l’éducation de la jeunesse dans notre pays », se plaint Joël, étudiant en médecine à l’Université de Kinshasa. Il confie à Sahutiafrica qu’il est « fatigué d’aller sur le site universitaire, sans qu’un seul cours soit dispensé ».
Le 05 janvier 2022, Muhindo Nzangi, ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, a lancé l’année académique 2021-2022. Une année qui connait un début agité. Les professeurs, qui revendiquent l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles, sont en grève. Une situation qui fait redouter une année académique perturbée. Pourtant, elle reste marquée par l’instauration du système LMD.
Pour Stanislas Kiponge, étudiant à l’Institut supérieur des techniques appliquées (Ista), « les professeurs ne font que réclamer leur droit. Aux autorités d’y répondre positivement afin que les cours débutent ».
« Le gouvernement semble ne pas trop prendre au sérieux les revendications du personnel enseignant. C’est ce qui fait qu’on se retrouve confronté aux grèves et manifestations chaque année. L’Etat doit apprendre à respecter ses promesses. C’est la solution pour que cesse cette situation », déclare Pierre Kabongu, étudiant en deuxième année de licence à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic).
Pierre Kabongu appelle le « gouvernement à travailler dans le sens de régler au plus vite cette question, au risque de voir cette année académique être annulée ». Bénie, qui est inscrite en première année à l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa, s’inquiète de cette situation. « Ça fait presque quatre jours que je viens et rentre à la maison sans étudier. En plus, on ne nous dit rien », se désole-t-elle.
Dinho Kazadi