« Le gouvernement congolais avait opté pour les doses du vaccin AstraZeneca. Un vaccin sur lequel il y a des doutes sur l’efficacité dans plusieurs pays. Mais, aussi des troubles de coagulation ont été observés chez certains patients après avoir reçu ce vaccin », prévient Madame Priscillia Panzu, pharmacienne congolaise.
La Pharmacienne regrette que la RDC soit parmi les premiers pays à avoir accepté précipitamment ce vaccin. Pour elle, il fallait attendre les résultats des études dans les pays occidentaux où ce vaccin a été administré.
Sur la vaccination, les autorités congolaises s’expriment moins. La communication officielle n’est pas totalement claire sur le chronogramme de la vaccination. Déjà La RDC avait prévu de commencer sa campagne de vaccination le lundi 15 mars. En dehors de Kinshasa, la campagne de vaccination devait aussi concerner trois autres provinces les plus touchées par la pandémie.
La RDC ne peut pas débuter la campagne de vaccination, malgré les 1,7 million de doses de vaccin d’AstraZeneca reçu dans le cadre de l’initiative COVAX. La RDC a suspendu l’utilisation de ce vaccin.
Dovelle Mbaki, fonctionnaire dans la trentaine, n’est pas très enthousiaste sur la vaccination. Il estime que “l’hésitation de la population à l’égard des vaccins se trouve dans les effets secondaires de coagulation présentés chez certains patients en Europe. Bien plus, le vaccin contre le covid-19 choisit par le gouvernement congolais est sujet de contradictions scientifiques. D’autres pays, par précaution, utilisent d’autres types de vaccins, après des essais cliniques”.
Pour le Dr Placide Mbala, chef de département épidémiologique à l’Institut National de Recherche Biomédical (INRB), “la vaccination demeure la meilleure alternative pour arriver à freiner la propagation du coronavirus. Par le passé, pour lutter contre d’autres maladies, on a utilisé des vaccins qui ont fait leurs preuves”.
Ali Maliki