Dimanche 21 mai, les évêques catholiques ont demandé aux hommes politiques d’arrêter d’instrumentaliser le conflit communautaire Teke-Yaka dans la province de Maï-Ndombe, dans l’ouest de la RDC.
Cet appel a été lancé lors de l’assemblée épiscopale de la région ouest, organisé à Kenge dans la province du kwango. Elle a réuni les diocèses situés dans les provinces de Kinshasa, Kongo-central, Kwango, Kwilu et Maï-Ndombe.
« A l’issue des visites pastorales, des entretiens, des contacts et des témoignages recueillis auprès des différentes couches de la population, nous en sommes venus à l’intime conviction que des mains invisibles sanguinaires, à partir de Kinshasa se cachent derrière ce conflit », ont déclaré les évêques.
Pour eux, ce conflit, parti d’un litige foncier, est récupéré par des personnes qui défendent des intérêts occultes à caractère politique et économique. En fait, il s’agit d’une « instrumentalisation du conflit par certains hommes politiques en quête de légitimité locale ».
« Retirez vos mains sanguinaires de nos provinces, agissez en responsables pour protéger notre peuple, cessez de manipuler et d’instrumentaliser un peuple déjà meurtri par la souffrance, la misère et les deuils récurrents », ont-il dit, en prônant le vivre ensemble.
En dehors de la province de Mai-Ndombe, où un conflit communautaire dans le territoire de Kwamouth, qui oppose les Teke aux yaka a coûté la vie à des centaines de personnes, obligeant plusieurs autres à fuir leurs domiciles depuis juin 2022. Un autre conflit similaire sévit depuis avril entre des membres des tribus Lengola et Mbole, à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Dinho Kazadi