En formant un bloc, l’opposition congolaise entend barrer la route à une éventuelle révision de la constitution, prônée par le président Tshisekedi, dont le second mandat arrive à terme en 2028.
Mercredi, les représentants des opposants Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Matata Mponyo ainsi que celui de Joseph Kabila, ancien président devenu opposant, se sont réunis au centre interdiocésain. Objectif déclaré ? Unir les forces pour faire échouer la démarche de changer la loi fondamentale. Pour l’opposition, la constitution est la ligne rouge à ne pas franchir.
Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire permanent du PPRD, parti de Joseph Kabila, vocifère. « Tshilombo Tshisekedi dit qu’il veut changer la constitution, notre loi fondamentale. Nous, les Congolais réunis dans l’opposition, savons qu’il est en train de tromper le peuple. C’est du mensonge. Il veut plutôt s’éterniser au pouvoir et cherche à briguer un troisième mandat », a-t-il déclaré au sortir de la réunion.
Il est catégorique, affirmant son opposition à cette démarche. « Lorsqu’il était dans l’opposition, il s’y était farouchement opposé. Plusieurs vidéos de ses déclarations sont là. Et pourquoi veut-il changer cette constitution aujourd’hui ? », s’est interrogé ce cadre du parti de Joseph Kabila.
Félix Tshisekedi serait-il tenté de briguer un troisième mandat ? C’est la question que tout le monde se pose. Mais le président congolais a assuré ne pas vouloir réviser la constitution pour briguer un troisième mandat. Cité par Anadolu, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, parti présidentiel et fervent défenseur du projet de la révision de la constitution, indique que cette opposition ne peut faire « reculer la machine mise en place pour réviser ou changer la constitution ».
D’après lui, le président Tshisekedi veut des réformes à travers cette initiative. « Qu’ils se préparent pour les scrutins de 2028 et arrêtent de distraire le peuple », a lâché Augustin Kabuya.
Pour l’heure, le débat divise la classe politique. La semaine dernière, une manifestation, organisée par un collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile, a été réprimée par la police.
Visiblement, l’opposition et le pouvoir livrent un bras de fer autour de cette question depuis le meeting du président Tshisekedi à Kisangani, où il a exprimé son intention de changer la constitution, estimant que l’actuelle n’est pas adaptée aux réalités congolaises.
La Rédaction