Thomas Lubanga, Germain Katanga, Floribert Ndjabu, ex-chefs de guerre, et leurs compagnons sont retenus par les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) en Ituri, dans l’est de la RDC, depuis le mercredi 16 février. Pourtant, ils ont été envoyés par le président Tshisekedi pour négocier un cessez-le-feu et la démobilisation de miliciens dans cette partie.
« Depuis le début d’après-midi nous sommes au village Petsi en pourparlers avec les miliciens Codeco. Nous sommes retenus par ce groupe en vue de continuer les négociations dans le cadre de notre mission », a déclaré Floribert Djabu, joint au téléphone par l’AFP.
Basa Zukpa Gerson, porte-parole de la faction URDPC (Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais) de Codeco, a affirmé « qu’il y a eu des bombardements de l’armée pendant la réunion avec les négociateurs des autorités. Alors, nous avons décidé de les garder ».
« Si le président Tshisekedi veut négocier, qu’il demande à ses militaires de se retirer de la zone et nous allons discuter », a-t-il ajouté. Depuis, les téléphones de tous les membres de la délégation ne sont plus joignables, rapporte l’AFP.
La milice Codeco est une organisation mystico-militaire, qui prétend défendre les membres de la communauté Lendu. Mardi, une attaque qui a fait au moins dix-huit morts a été attribuée aux miliciens de Codeco. Mais la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu sont, depuis mai dernier, placées sous état de siège. Malgré cette mesure, les groupes armés restent actifs.
Asaph Mawonda