Le gouvernement revoit le bilan autour de 300 morts le massacre de rebelles du M23 à Kishishe en territoire de Rutshuru, Est de la RDC, a affirmé Julien Paluku, ministre de l’Industrie, lors d’une conférence de presse animée par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, lundi 5 décembre.
M. Paluku parle d’au moins 272 personnes abattues par les rebelles. D’après le ministre Muyaya, dix-sept enfants ont été tués dans une église et dans un hôpital à Rutshuru ».
Kinshasa saisit la CPI
« La ministre de la Justice Rose Mutombo séjourne déjà aux Pays-Bas, où elle devra au nom du gouvernement rencontrer M. Karim A.A. Khan, procureur général de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour exiger l’ouverture des enquêtes judiciaires internationales afin que les auteurs et co-auteurs des massacres à l’Est de la RDC y compris de Kishishe répondent de leurs actes devant la justice », a déclaré Patrick Muyaya.
Le jeudi dernier, l’armée congolaise a fait état d’au moins une cinquantaine de morts, y compris plusieurs autres personnes disparues après l’attaque des rebelles du M23 contre la population civile, qui ont refusé de se soumettre aux rebelles, ont indiqué les sources militaires.
Alors qu’ils sont accusés d’avoir massacré de civils dans le village de Kishishe, le M23 a nié ces accusations le week-end. Mais, dans un communiqué de son président Bertrand Bisimwa, le mouvement rebelle a reconnu que huit civils avaient été tués, par des « balles perdues » selon lui, durant les affrontements qui ont opposé ses combattants à des miliciens le 29 novembre dans ce village du territoire de Rutshuru.
Le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, accuse les rebelles du M23 d’avoir attaqué plusieurs de leurs positions dans le village de Kalima à Rutshuru en violation du cessez-le-feu décrété à l’issue du mini-sommet de Luanda.
Joe Kashama