« Fatshi Béton, akomisi Congo Allemagne (Fatshi Béton a fait Congo l’Allemagne) ». C’est le refrain du nouveau clip à succès du rappeur congolais Bob Elvis intitulé « Maloko » (prisons). L’artiste utilise l’ironie pour critiquer le régime en place.
La chanson retrace et affirme les réalisations des promesses non faites par Félix Tshisekedi, président congolais. Mais dans le clip pourtant les images et la réalité sur le terrain prouvent le contraire.
Le clip commence avec une confrontation des discours du chef d’Etat congolais avant son accession au pouvoir et pendant son règne.
L’ex-opposant qui dénonçait jadis l’absence de liberté d’opinion sur le détournement notoire au sommet de l’Etat. Et, dans l’autre facette, M. Tshisekedi promet la prison contre ceux qui le traite de voleur.
Le rappeur dénonce les irrégularités qui touchent plusieurs aspects de la vie congolaise, notamment : le social, la situation budgétaire, l’insécurité à l’Est du pays, la corruption, l’impunité, l’injustice, l’absence de l’opposition, le transport, l’éducation, le chômage, l’eau et électricité, santé, détournement des deniers publics et autres.
Cette chanson de quatre minutes, aux sonorités folkloriques, fait le tour des réseaux sociaux dans la capitale congolaise. Deux jours après sa diffusion sur YouTube, le clip a fait des centaines de mentions « j’aime » et plus de 75 milles vues sur la plateforme.
Bob Elvis n’est pas à son premier coup. Il s’illustre dans un rap qui raconte le vécu quotidien de la population congolaise et se montre très critique face au pouvoir. Une de ses chansons critiques au président Tshisekedi intitulée « lettre à Ya Tshitshi » avait été censurée avant son autorisation en 2021.
Joe Kashama