En RDC, le président Tshisekedi a inauguré le monument de Papa Wemba, artiste congolais décédé sur scène en Côte d’Ivoire en 2016, dans le célèbre quartier Matonge, en plein cœur de Kinshasa. Ce qui réjouit les mélomanes, mais surtout, les fans de Viva la Musica, orchestre de Papa Wemba.
Ami d’enfance de l’artiste, Mate Bitemo alias « Firenze » rugit de fierté de voir ce monument. « Papa Wemba est un baobab. Il mérite beaucoup de respects et honneurs. Car, il s’était battu pour instaurer l’idéologie que lui considérait comme étant toute une religion à suivre la SAPE. Avec son slogan devenu courant jusqu’à ce jour : comment était-il ? Bien sapé, bien rasé et bien parfumé », raconte-t-il, la gorge serrée. Puis, verse quelques gouttes de larmes.
Pour lui, « Vieux Bokoul » est un « grand maître d’école ». « Déjà, ses œuvres parlent en sa faveur », souffle Firenze.
Geste louable
Papa Wemba a vécu sa jeunesse dans le quartier Matonge, réputé pour l’ambiance du couloir « Madiakoko », où des nuits sont longues avec une musique qui joue à fond au dernier décibel. Devant quelques membres des gouvernements, mécènes de la musique congolais, artistes, notables de Kinshasa et des Matonge, le président Tshisekedi a, mercredi 8 novembre, le monument du patron de l’orchestre Viva La Musica.
Doré, le monument est présenté avec la tenue portée par l’artiste lors de son concert fatidique sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo à Abidjan. Son dernier concert. Accomplissant son vœu de mourir sur scène.
Blaise Bula, artiste musicien congolais, salue « un geste louable ». « On voit qu’il y a une considération de l’artiste congolais par le gouvernement. Papa wemba fut l’un des grands, un monument. Aujourd’hui, il est gardé dans notre mémoire en souvenir de tout ce qu’il a fait comme prouesses musicales et artistiques. Il était un grand ambassadeur de la Rumba congolaise, inscrite au patrimoine culturel et matériel de l’Unesco. Vraiment merci au gouvernement », s’est-il extasié.
L’ancien du groupe Wenge 4X4 affirme que le président Tshisekedi a la vision de soutenir la culture. « Aujourd’hui, cela se concrétise non seulement par ce monument qu’on a érigé, mais aussi par sa volonté de redynamiser ce secteur. Le chef de l’État avait donné des recommandations pour d’abord qu’on redynamise en gros le système culturel et, surtout, en matière de droit d’auteur. Dans ses qualités d’ambassadeur de la culture, papa Wemba fût non seulement un grand musicien, un grand chanteur, mais aussi a été acteur de films. Il fut un grand sapeur. C’est un modèle que la jeunesse pourrait suivre », croit Blaise Bula.
Pour Clément Mata, amoureux de la Rumba et fan de Papa Wemba, Papa Wemba est « un monument historique pour culture congolaise ». « Il est celui qui a donné de la valeur à la Sape », dit-il.
De son vrai nom Jules Shungu Wembadio, Papa Wemba, mort à 66 ans, est dans le panthéon de grands noms de la musique congolaise. En RDC, il avait réussi à s’imposer comme l’une des figures de proue de la rumba avec ses disques à succès, mais aussi des œuvres qui traversent des générations.
Voldi Nkengi