Ecoles, des boutiques, kiosque, magasins fermés. Ce lundi 15 mai, la société civile a décrété cinq jours de ville morte pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Beni, dans le Nord-Kivu, Est de la RDC, marquée par plusieurs cas de cambriolages nocturnes.
Dans le centre-ville, la circulation est perturbée. Des conducteurs de taxi-motos ne sont pas visibles dans certaines rues. En fait, des jeunes de mouvements citoyens et groupes de pression ont commencé à barricades des artères de la ville depuis 5 heures.
Les éléments de la police ont été déployés dans différents point-chauds de Beni pour tenter de rétablir l’ordre. Ils ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène et tirs de sommation. Ces manifestants exigent aussi le départ du Maire de Beni.
« Nous avons besoin de la paix. Plusieurs ménagers sont la cible des bandits sous ce régime de l’état de siège. Nous voulons que la sécurité de personnes et leurs biens soit garantie », a déclaré un jeune militant du mouvement citoyen Lucha.
Pour lui, les services de sécurité ne font rien. « Chaque jour, les bandits volent dans des maisons. Nous demandons la fin de l’état de siège et la sécurisation de la ville », indique-t-il. explique un jeune militant de Lucha .
Le samedi dernier, plus de quarante-cinq bandits ont été présentés à la presse par le maire de la ville. Il dit être déterminé d’endiguer l’insécurité à Beni et invite les acteurs de la société civile à l’apaisement. Mais son appel semble ne pas avoir été suivi.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya