Alors que les dirigeants des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) sont tombés d’accord sur le déploiement d’une force régionale pour imposer la paix dans l’Est de la RDC. Les avis des habitants du Nord-Kivu interrogés sont opposés quant à l’efficacité de cette force régionale, censée traquer les forces négatives dans cette région.
« Nous ne sommes pas d’accord face au déploiement des troupes intégrées ici chez nous en RDC. Toutes les forces armées de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont de complices des rebelles. Et sont souvent arrêtées dans le rang des ADF par les militaires congolais », confie à Sahutiafrica Jonas Mbangu, un chauffeur qui réside à Beni.
Le conclave de Nairobi a également appelé à une cessation immédiate de toutes les hostilités dans cette partie de la RDC ainsi qu’aux groupes armés, tant étrangers que locaux à déposer les armes, et à s’engager au processus politique.
Les réactions sont souvent violentes
« Pourquoi pour un petit pays comme le Rwanda, devons-nous avoir peur ? S’ils veulent la guerre, nous population somme prête à prendre même les machettes pour aller combattre ce pays », déclare un jeune étudiant de vingtaine à Goma.
Pour une femme médecin d’un hôpital à Goma, le président Félix Tshisekedi devrait plutôt engager le pays dans la guerre. « Même nous femmes, nous sommes capables aujourd’hui pour prendre les armes dans le souci de protéger notre pays », dit-elle sous anonymat.
En RDC, de plus en plus de paroles hostiles au Rwanda sont proférées. Ces derniers jours, les tensions se sont encore accrues entre les deux pays, depuis que le président congolais a accusé les autorités de Kigali de vouloir essayer d’occuper son pays pour faire main basse sur ses richesses, en plus de soutenir les combattants armés du M23.
Reagan Kimbale et Augustin Sikwaya