Le Réseau pour les droits humains (Redho) peint un tableau sombre de 92 prisonniers morts dans la prison centrale de Kwankangura à Butembo, dans l’est de la RDC.
D’après cette structure, ces décès ont été enregistrés de janvier jusqu’au 7 décembre, en raison de conditions carcérales. Un nombre élevé contrairement en 2023, faisant état de quarante-sept détenus morts.
En fait, la prison de Kwankangura est construite pour 250 personnes tout au plus. Mais elle compte, à ce jour, près de 1359 détenus. Le Redho déplore le fait que « les mineurs et les majeurs sont gardés ensemble, alors que la loi ne l’autorise pas ».
Dans son rapport, cette structure dénonce les violations des droits humains en cette période de l’état de siège dans la ville de Butembo, exigeant la levée de cette mesure. Selon elle, plus de quarante civils ont été tués durant cette année en cours. Elle déplore les violations des droits humains dans la ville de Butembo.
« Des arrestations arbitraires, ainsi que des meurtres et assassinats, ont été déplorés. Il y a aussi parfois des groupes armés qui commettent des bavures, ainsi que certains agents de l’ordre. Nous attendons du discours du chef de l’Etat, de nous dire clairement que l’état de siège a échoué et qu’il doit prendre fin », a déclaré Me Muhindo Wasiviynywa, coordonnateur du Redho.
RK