Des déplacés de Jomba et Bweza expulsés de l’Ouganda, victimes de la guerre entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23, vivent sous un traumatisme psychologique. C’est ce qu’a rapporté l’ONG Cadre de paix pour la réconciliation et la justice (CPRJ) vendredi 16 septembre.
Selon cette organisation sociale, ces résultats sont issus d’une enquête réalisée par les psychologues cliniciens à environ 98 déplacés cantonnés à Rwasa 2 dans le groupement Bukoma en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
« Outre le désespoir, la prise des substances psychoactive, la perte de l’estime en soi et des pensées suicidaires, ces déplacés affichent aussi une peur intense et une solitude depuis leur expulsion de l’Ouganda en début septembre », a indiqué le rapport.
Le CPRJ plaide pour le renforcement des activités de soutien psychologique et une assistance émotionnelle pour ces déplacés. « Tout en recommandant urgemment un soutien des évaluations des besoins de la santé mentale dans tous les centres collectifs des déplacés en territoire de Rutshuru », a poursuivi le rapport.
Entre le 2 et 5 septembre, environ 664 ménages constitués de plus de 2584 personnes ont été expulsées de l’Ouganda, alors que depuis mars dernier, ils ont fui les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles M23. Ces déplacés n’étaient pas d’accord avec la décision du gouvernement ougandais de rejoindre le camp de Nakivale.
Reagan Kimbale