Ce jeudi 28 avril, des jeunes ont barricadé les avenues et rues dans la commune de Karisimbi à Goma, province du Nord-Kivu, Est de la RDC. Pas de passages des véhicules et motos sur le tronçon de la ville. Et le marché central de Virunga est sans aucune activité commerciale. Ils déplorent la persistance de l’insécurité et exigent la fin de l’état de siège.
C’est après l’assassinat par balle aux environs de 2 heures du matin d’un jeune homme au quartier Murara par des hommes armés non autrement identifiés. Ces derniers ont également blessé deux autres personnes.
« Je ne sais vraiment pas à quoi nous sert cet état de siège, au contraire avant cette gestion des militaires et policiers nous vivions mieux, voir le président prendre cette décision de changer la gestion de la province par les militaires et policiers, on croirait désormais vivre au paradis en toute sécurité, mais malheureusement, nous sommes en enfer, on dirait en Ukraine où il y a guerre », a confié à Sahutiafrica un jeune d’une vingtaine d’années.
Les assassinats par balles sont fréquents à Goma malgré les dispositifs sécuritaires renforcés par les autorités locales. La société civile locale appelle les dirigeants à trouver une solution urgente pour ramener la paix dans la région.
Une situation qui pousse les députés nationaux de l’Ituri et Nord-Kivu à exiger la levée de l’état de siège dans leurs provinces qui continuent à compter des morts sous le pouvoir des militaires et policiers.
En RDC, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées sous état de siège depuis mai dernier. Une mesure prise par le gouvernement congolais pour endiguer l’insécurité, mais la situation sécuritaire reste instable. Des hommes armés continuent à tuer, voler, kidnapper et incendier des maisons.
Depuis Goma, Reagan Kimbale