En RDC, les autorités maintiennent l’interdiction des journées ville morte et des manifestations dans les rues de Kinshasa.
Lors d’une réunion de conseil de sécurité provinciale, lundi 03 février, l’Hôtel de Ville a de nouveau mis en garde contre toute tentative de manifestations publiques.
Le Conseil de sécurité provinciale a rappelé l’interdiction formelle décrétée par le gouverneur Daniel Bumba. Il invite la population kinoise à vaquer à ses occupations, en exprimant son soutien indéfectible aux forces armées de la RDC et aux vaillants combattants wazalendo, qui défendent le pays dans l’est face au M23, soutenu par le Rwanda.
Pour le ministre provincial de l’Intérieur, Thierry Tshitenga Kabuya, et le général Blaise Kilimbalimba, commissaire divisionnaire adjoint de la Police/Kinshasa, il y aura aucune marche ni ville morte ne sera tolérée. Ils affirment que les forces de l’ordre sont prêtes à faire respecter cette décision.
Mardi dernier, la capitale était à l’arrêt. Plusieurs quartiers de Kinshasa s’étaient réveillés dans une agitation inhabituelle. Écoles fermées, rues bloquées, les travailleurs ont rebroussé chemin. Des manifestants ont bloqué certaines artères dès l’aube, brûlant des pneus et empêchant le passage des véhicules. Sur boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, la situation était pire.
Alors que la situation était toujours tendue dans l’Est de la RDC, la population a attaqué plusieurs ambassades basés dans la capitale. Il s’agit notamment de l’ambassade de France, du Rwanda, Ouganda et voir même le Centre Européen des Visas ( CEV), ex Maison Schengen. Une situation que le président congolais Félix Tshisekedi avait fortement condamné lors de son adresse à la nation.
Lors du briefing presse du lundi, cette interdiction a été réitérée par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani. Il rassure que l’Etat s’est bien organisé à barrer la route à tout instigateur de la ville-morte. Pour lui, celle-ci constitue une action négative et contre-productive.
« Des actions négatives, des types ville morte, ne sont d’aucune importance dans ce que recherche le gouvernement de la République et le peuple congolais pour défendre notre territoire. Nous devons rester tous lucides, debout, mobiliser et sensibiliser pour venir en appui à nos FARDC qui sont sur terrain. Une action de ville morte est une action négative, qui est une action de boycottage », a-t-il déclaré devant un parterre des journalistes.
Jusque-là, le calme est constaté à Kinshasa. Des activités sont reprises, les élèves ont repris chemin de l’école, alors que des commerçants, eux, ont ouvert leurs magasins.
Josaphat Mayi