Il est hors de question d’organiser les scrutins le 20 décembre sans recenser les électeurs de Kwamouth, Masisi et Rutshuru. C’est la réaction d’Adolphe Muzito, candidat déclaré à la présidentielle, à l’issue d’un échange avec Denis Kadima, président de la Ceni, ce lundi 3 juillet.
« Mon parti et moi, nous ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l’option de la balkanisation du pays. Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Eglise catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Eglise pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent », affirme l’ancien Premier ministre congolais.
Adolphe Muzito, qui se comporte en cavalier solitaire, reste aussi dubitatif quant au respect du délai constitutionnel. « Personnellement, je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause de problèmes de financement », déclare-t-il.
La Ceni veut obtenir l’adhésion de l’opposition pour des élections générales prévues à la fin de cette année. Le 30 juin, les opposants Martin Fayulu, Matata Mponyo, Delly Sessanga et le camp de Moïse Katumbi, tous des candidats déclarés à l’élection présidentielle, ont exigé l’affichage des listes des électeurs et de l’audit externe du fichier avant d’embarquer dans le train des élections.
Joe Kashama