Les victimes de la pollution des eaux de la rivière Kasaï ont saisi la justice pour exiger de réparations de Catoca Mining, société angolaise, qui a reconnu sa responsabilité. C’est ce qu’a confié à Sahutiafrica Me Guy Mafuta Kabongo, avocat de victimes et député élu de Tshikapa, dans la province du Kasai, Centre-sud de la RDC. Le procès devra débuter au tribunal de Grande instance de Tshikapa le 21 mars prochain.
Me Guy Mafuta affirme avoir pu réunir près de 7.800 plaintes de victimes de la pollution des eaux de la rivière Kasaï. « La population s’attend à une réparation des dégâts causés », a-t-il déclaré. Mais ce député congolais déplore que « la population a repris sa vie dans l’indifférence du gouvernement ». « Aucune évaluation sérieuse n’a été faite à ce sujet », a-t-il indiqué.
En août 2021, une alerte avait été lancée par les populations, qui vivent le long de la rivière Kasaï, dans le centre-sud de la RDC, après le changement de la coloration des eaux de cette rivière, mais aussi le décès de poissons et d’autres espèces aquatiques.
Selon le gouvernement, près de douze personnes perdu la vie à la suite de la pollution des eaux de la rivière Kasaï. Et plus de 4.000 cas de diarrhées et maladies cutanées avaient été recensées dans cette zone. La société angolaise, qui reconnait sa responsable, a affirmé que « cette pollution était provoquée par « les rejets toxiques lors du nettoyage de ses matériels ».
« On ne sait donner l’évaluation correcte des dégâts environnementaux. Le gouvernement s’est limité à donner le nombre de zones de santé touchées », a regretté le député Guy Mafuta, élu de Tshikapa.
Joe Kashama