Le député provincial Éric Bukula a adressé une question écrite à Gratien Tsakala Nkilatambu, ministre provincial de l’Intérieur et Justice de Kinshasa, sur fonds de soupçons de corruption des magistrats par certains détenus.
Cet élu veut savoir qu’en est-il de la situation de ceux qui entrent et le motif de ceux qui sortent dans de la prison. Pour lui, l’objectif est de réactiver le contrôle pénitentiaire chaque trois mois.
Bukala affirme être choqué après les aveux de l’une des personnes suspectées être impliquées dans des kidnappings, qui a témoigné avoir été libéré, corrompant un magistrat avec une somme estimée à 750 Usd. Éric Bukula demande au ministre provincial de faire rapport à l’Assemblée provinciale du contrôle pénitentiaire chaque trois mois.
« Ce sera une meilleure façon d’éviter la libération des prisonniers par corruption, mais aussi d’aider certains frères, qui normalement devraient déjà sortir de la prison. Mais, ils sont restés là-bas parce que ces gens-là attendent quelque chose. Ça va nous aider aussi à demander aux chefs des prisons pourquoi des gens, qui ont déjà purgé leur peine, sont restés ici ? Ce sera dans ces deux volés, ceux qui ont commis l’infraction doivent rester et ceux qui ont déjà purgé leur peine peuvent sortir », a expliqué Éric Bukulu.
En RDC, le président Tshisekedi a décrié des mauvaises pratiques dans l’appareil judiciaire. L’un des regrets de son premier mandat, a-t-il affirmé lors d’une longue interview avec Tina Salama, son porte-parole.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a indiqué avoir détenu plusieurs preuves des magistrats, qui ne travaillent pas pour l’intérêt général du pays, et confirme avoir déjà communiqué les autorités politiques et judiciaires.
Béni Bavila