« 40.000 Usd avaient été proposés pour tuer Chebeya », a déclaré le colonel Daniel Mukalay, ancien inspecteur général à la division des renseignements généraux. C’était lors d’une audience à la Cour militaire de la prison de Ndolo à Kinshasa mercredi 20 octobre. Le colonel Daniel Mukalay, déjà condamné, a comparu avec deux autres officiers comme renseignant.
Mais le colonel nie avoir participé au double meurtre de l’ancien coordonnateur de la Voix de sans voix (Vsv) ainsi que de son chauffeur. Doudou Ilunga, l’un des anciens gardes rapprochés du prévenu Christian Kenga Kenga, a témoigné en premier. Lui par contre, reconnait d’être parmi les participants de ces meurtres.
« Le 1er juin 2010, le commandant Christian Kenga Kenga est entré dans mon bureau avec Jacques Mugabo. Ils sont venus avec une doléance auprès de moi pour me dire d’intercéder auprès du général John Numbi, qui leur a confié la mission de tuer Chebeya. Et que précédemment, il y a eu 40.000 Usd disponibilisé pour ce même motif. Mais la personne à qui on avait proposé cette somme n’a pas pu exécuter la mission, estimant que le montant était minime. Il fallait qu’on ajoute », a ajouté le colonel Mukalay dans les propos relayés par le média congolais 7sur7.
« C’est par la voie des ondes que j’ai appris au début du mois de février de cette année que Bazana serait enterré dans l’une de mes parcelles. J’ai directement porté plainte à l’auditorat militaire contre le policier qui a témoigné à la RFI », a témoigné le général Djadjidja, cité par la même source. Il affirme qu’il était à Maluku pour les préparatifs de la fête du 30 juin 2010 au moment de faits. D’après les accusations, le général Djadjidja serait le propriétaire de la parcelle située à Mitendi, dans l’ouest de Kinshasa, où le corps de Bazana avait été enterré.
Le procès de l’assassinat de Floribert Chebeya s’est rouvert mercredi 20 octobre. Mais sans le général John Numbi, qui est considéré comme le principal accusé dans cette affaire.
Asaph Mawonda