Le double meurtre de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme, et Fidèle Bazana, son assistant, en juin 2010, était ordonné par la hiérarchie de la police congolais dirigé par le général John Numbi au moment de faits. C’est ce qu’a témoigné Éric Kibumbe, qui a comparu comme renseignant, à la Haut cour militaire de Ndolo à Kinshasa, capitale congolaise, ce mercredi 9 février.
Uniforme et chaussures de la police neuf. Masque anti-Covid-19 blanc. Éric Dibumbe, l’un des exécutants du double meurtre, a comparu en lingala et en swahili à côté d’un interprète. « J’étais parmi les gens qui ont étouffé Fidèle Bazana, assistant de l’activiste de droit de l’homme. Moi je l’ai bloqué pendant que mes amis ont scotché un sachet plastique et des bandes adhésives », a-t-il dit.
D’après lui, « le corps de Fidèle Bazana était bel et bien inhumé dans la concession du colonel Djadjidja à mitendi. Et l’activiste de droit de l’homme a été abandonné dans sa voiture sur la route nationale N°1 où le corps de l’infortuné avait été retrouvé au lendemain de sa disparition. Au début du mois de juin 2010.
Éric Dibumbe affirme que « son équipe était constituée de Hergil Ilunga, Bruno Soti, Dudu Ilunga et Jacque Mugabo ». La plupart des gens cités sont aux arrêts et comparaissent comme prévenus et renseignements dans ce procès. D’autres sont en cavale.
Joe Kashama