Les plaidoiries du procès sur le double assassinat de Floribert Chebeya et de son assistant Fidèle Bazana sont ouvertes ce mercredi 12 janvier à la Haute cour militaire à Kinshasa, capitale congolaise. Mais les avocats des parties civiles n’ont pas terminé la présentation de leurs moyens de défense. Ils estiment que les zones d’ombres persistent. Mais l’un d’eux s’y oppose.
« Nous venons faire le procès pour découvrir la vérité. Nous voulons que ça soit la vraie vérité, qui sera coulé dans votre décision », insiste à la barre Me Elie Mbikayi, un des avocats de la partie civile. Il pense que toutes les personnes citées par Paul Mwilambwe, témoin clé de l’assassinat, doivent comparaître pour faire la lumière dans cette affaire. « Ces personnes ont joué un rôle ou un autre dans le double assassinat. Nous voulons savoir la partition de chacune d’elle », a-t-il dit.
Lors de sa première comparution à ce procès, Paul Mwilambwe a cité plusieurs personnes notamment, Joseph Kabila, ancien président congolais et le général John Numbi, accusé d’être le commanditaire du double meurtre. Mais aussi plusieurs responsables civils et militaires. Mais un des avocats trouve inopportun que ces personnes comparaissent.
« Les règles du droit ne reconnaît le droit d’une opinion dissidente. La Voix de Sans voix (Vsv) exige des dommages et intérêts d’un million Usd payables en Franc congolais au taux du jour. Les règles du procès sont claires. Inviter les autres personnes dans ce procès, ramène à brûler le pays », a indiqué à la barre Me Jean Marie Eley, un des avocats de la Vsv.
Le procureur du ministère public est favorable à la demande de la comparution de ces personnes. Il demande au juge d’accéder à la demande de la partie civile pour un procès équitable, dit-il. Le juge président renvoie l’affaire au 19 janvier prochain pour se prononcer. Les avocats de la République et ceux des prévenus n’ont pas présenté leur moyen de défense en attendant la réponse du tribunal.
Joe Kashama