Ce mercredi 16 février, les plaidoiries débutent dans le procès sur l’assassinat de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme et son assistant Fidèle Bazana à la Haute cour militaire de Ndolo à Kinshasa, capitale congolaise. Mais les plaidoiries ont, déjà, été repoussées à deux reprises. C’était suite de la comparution de Paul Mwilambwe et d’Éric Kibumbe Banza, deux témoins clés.
Les parties confient être prêts pour cette étape du procès en appel. « Nous avons été suffisamment éclairés. Éric Kibumbe alias Saddam n’a fait qu’affirmer les choses qui ont été révélées par ses prédécesseurs (renseignants et prévenus). Nous sommes prêts pour les plaidoiries la semaine prochaine », a indiqué Pierre Ngomo, un des avocats de la Voix sans voix (Vsv), créée par Floribert Chebeya.
Pourtant, son client boycotte les audiences. Et brille par son silence. Baudelet Kamanday, un des avocats de Christian Kenga Kenga, reste tout de même confiant. « Le renseignant Érick Kibumbe alias Saddam n’a rien apporté de nouveau. Tout ce que je sais est que mon client n’est pas commanditaire de ces assassinats. Nous allons plaider la semaine prochaine », a dit Me Baudelet Kamanday.
Lors de la dernière audience, le juge président a clôturé l’instruction après la déposition de Saddam. Ce dernier, qui affirme qu’il était parmi les exécutants du double meurtre, a été confrontés à d’autres témoins et renseignants.
Joe Kashama