« Notre client est dans ses droits de garder le silence. Le silence est l’une des stratégies de la défense. La Cour peut aussi se prononcer en faveur de notre client », confie à Sahutiafrica Me Baudelet Kamanday, avocat de Christian Kenga Kenga, un des principaux accusés du double meurtre de Floribert Chebeya, activistes de droit de l’homme et son assistant, Fidèle Bazana.
Pourtant considéré comme exécutant du double meurtre, Christian Kenga Kenga boycotte les audiences. Son avocat reste confiant quant à l’issue du procès. « Je ne pense pas que son silence confirme toutes les accusations portées contre lui », dit Me Baudelet Kamanday. « Christian Kenga Kenga peut, à tout moment, renoncer à son silence et demander sa comparution. C’est son droit le plus légitime. Notre constitution le garantit » ajoute-il.
Il affirme que « son client a interjeté appel après sa condamnation par contumace au motif d’un mal jugé dans l’affaire ». L’avocat, qui a comparu tout au long de la procédure au nom de Christian Kenga Kenga, estime que « tous les éléments sont réunis pour défendre les intérêts de son client ». Mais il n’a pas précisé, s’il va plaider non-coupable ou demander la réduction de la peine de son client. « La Cour peut aussi se prononcer en faveur de notre client », croit-il.
Ce mercredi 2 février, l’audience à la Haute cour militaire va se poursuivre avec les plaidoiries des parties. A la barre, Paul Mwilambwe, témoin clé du double assassinat, et la plupart de renseignants n’ont cessé de pointer la responsabilité de M. Christian Kenga Kenga comme exécutant du double meurtre. C’était sous les ordres du général John Numbi, en fuite.
Joe Kashama