Alors que le procès de Joseph Kabila, ancien chef de l’Etat poursuivi pour collision avec les rebelles du M23, les avocats de la République ont tenté d’obtenir la requalification de l’infraction en « espionnage ».
Pourquoi ? D’après eux, Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC durant près de 18 ans, serait un sujet rwandais répondant au nom de Hyppolite Kanambe. Jeudi, les avocats de la République affirment qu’il aurait été adopté par le président Laurent Désiré Kabila, assassiné en 2001. Selon eux, le prévenu aurait pris le nom chrétien de Joseph et ajouté celui de Kabila, alors que « le post nom Kabange aurait été attribué par le professeur Ngoy Mukena lui permettant de prêter serment en 2006 ».
Depuis le début de cette affaire, le Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD), parti de Joseph Kabila, dénonce « une mise en scène ». Ces accusations ont fait bondir Néhémie Mwilanya, proche de l’ancien chef de l’Etat. « Manipuler l’identité d’un ancien chef de l’Etat, fils d’un héros national, dont la mère biologique ainsi que les membres de la fratrie sont vivants, juste à des fins politiciennes est in crime d’Etat. Ces plaies que l’on ouvre, à cœur joie aujourd’hui, seront difficiles à panser demain », a-t-il réagi dans un post sur le réseau social X.
Ce procès intervient dans un contexte sécuritaire tendu et marqué par la percée de rebelles du M23-AFC dans l’est de la RDC, où ils contrôlent de vastes territoires. Jugé par contumace, Joseph Kabila est inculpé pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, le complot et l’apologie du terrorisme.
Des accusations, toutefois, balayées d’un revers de la main de la famille politique de Joseph Kabila, qui a séjourné à Goma et à Bukavu, sous contrôle de M23-AFC.
La Rédaction

