La peine de mort. Tel a requis le ministère public contre cinquante personnes inculpées pour « tentative de coup d’Etat » étouffée du 19 mai en RDC, perpétrée par Christian Malanga et ses hommes, ce mardi 27 août.
Pour lieutenant-colonel Innocent Radjabu, représentant du ministère public, ces personnes doivent être condamnées pour « attentat », « terrorisme », « tentative d’assassinat », « association de malfaiteurs » et « meurtre ». A l’exception du prévenu Alain Tikimo, atteint de « troubles psychologiques » après la présentation de l’expertise médicale sollicitée par le tribunal à la demande de ses avocats. Trois Américains figurent parmi les prévenus.
Dans son réquisitoire, M. Radjabu demande au tribunal de « prononcer la confiscation de tous les objets ayant servis à la commission des infractions au profit de l’Etat congolais ».
Mais Me Richard Bondo, avocat de l’Américain Benjamin Zalman-Polun cité par l’AFP, ce réquisitoire est « très sévère ». En fait, la plaidoirie de la défense est prévue vendredi.
C’est depuis le 7 juin que ce procès s’est ouvert à la prison de Ndolo, où tous les prévenus sont placés en détention. Six étrangers figurent parmi eux : trois Américains nés aux Etats-Unis, Marcel Malanga (22 ans), Tyler Thompson (22 ans) et Benjamin Zalman-Polun (36 ans), ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous trois des Congolais naturalisés.
Le 19 mai. Ce jour-là, un groupe de commandos, dirigés par Christian Malanga, avaient tenté un assaut au domicile de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, avant de pénétrer au palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président Tshisekedi. Mais, ils ont été neutralisés. Christian Malanga, lui, a succombé à ses blessures. Dans une communication, l’armée avait annoncé avoir étouffé une tentative de coup d’Etat dans l’œuf.
La Rédaction