A moins d’un an de la présidentielle en RDC, Alain Atundu Liongo, porte-voix de l’ancienne majorité présidentielle, adhère à l’Union sacrée, actuelle coalition au pouvoir.
Cette annonce se fait ce lundi 20 mars. Alain Atundu, ancien « sécurocrate », se convainc « de travailler avec le président Tshisekedi pour la cohésion nationale ». En fait, Atundu est l’un des cadres de l’AMP qui quitte le navire à la suite d’autres anciens fidèles à l’ancien président Joseph Kabila.
La famille politique de Joseph Kabila se vide. Certains observateurs de la vie politique congolaise disent ne pas être surpris. Surtout après les départs de Adolphe Lumanu, Évariste Boshab, Lambert Mende, etc… Plusieurs autres caciques du camp plan Kabila ont quitté le navire.
Sous le régime Mobutu, Alain Atundu Liongo dirigeait le Service national d’intelligence et protection (Snip). A la chute de Mobutu, l’homme s’éclipse et se fait discret. Il passe de l’ombre à la lumière lors de la présidentielle de 2006. Cet ancien sécurocrate s’est même déclaré candidat avant de s’allier à Pierre Pay-Pay, lui aussi ancien dignitaire sous l’ère Mobutu. Mais son candidat perd dès le premier tour de ce scrutin présidentiel.
Alors, la Convention pour la démocratie et la République (CDR), son parti, devient membre de l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP). Alain Atundu devient par la suite le porte-parole de cette coalition. Il est aussi nommé membre du conseil d’administration à la Société nationale d’électricité par Joseph Kabila. Selon des cadres de l’ancienne majorité présidentielle cités par Jeune Afrique, c’est grâce à sa proximité avec Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale, lui aussi passé par les « services », qu’Atundu a été propulsé à la tête de la Snel.
Après avoir travaillé avec Kabila, qu’est-ce que d’autres anciens cadres de l’ancienne majorité présidentielle peuvent apporter à l’actuel président? Faut-il voir dans les départs une adhésion à l’Union sacrée par conviction? Ou bien, lorsque le vent de l’histoire va changer de main, ils seront prêts, eux aussi, à changer de bord politique?
La Rédaction