S’invitant aux débats sur une éventuelle révision ou changement de la constitution, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, critique cette démarche.
Dimanche 24 novembre. Paroisse Saint-Raphaël. Fridolin Ambongo est allé dans le sens de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) lorsqu’il évoque la question devant les jeunes. Pour lui, ce n’est qu’une distraction.
« Comment on peut dégager beaucoup d’énergie et de l’argent à parler de changement de la constitution au lieu de s’occuper de cette jeunesse abandonnée ? Est-ce que c’est le changement constitutionnel qui va vous donner un avenir après la fin de vos études ? Qui va vous donner du travail à la fin de vos études ? », s’interroge le cardinal Ambongo, en communiant avec les jeunes.
La question divise. La Cenco s’oppose à cette démarche, estimant qu’elle peut mettre la stabilité du pays en péril. Depuis, le président Tshisekedi a exprimé son intention de réviser la loi fondamentale, l’opposition est vent debout.
« Tata Cardinal Ambongo a raison de dénoncer l’abandon de la jeunesse par ceux qui dirigent le Congo par défi et qui veulent changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Ils échoueront dans leur entreprise maléfique, car nous leur barrerons la route », a écrit l’opposant Martin Fayulu dans un post sur le réseau social X.
Pour l’heure, l’opposition fait bloc pour s’opposer à cette tentative, accusant le président Tshisekedi de vouloir s’éterniser au pouvoir. Même si l’intéressé assure ne pas avoir cette intention.
La Rédaction