« En RDC, le choix des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a pas toujours fait objet d’unanimité. La crédibilité des élections sera difficile vu que le choix de Denis Kadima ne fait pas l’unanimité. Les résultats des élections sont déjà truqués en avance », a déclaré Audrey Ngumbala, la vingtaine révolue, à Sahutiafrica.
En RDC, l’entérinement de Denis Kadima à la tête de la Ceni par l’Assemblée nationale suscite des contestations. Les églises catholique et protestante, opposées à sa validation, appellent Félix Tshisekedi, président congolais, à ne pas signer l’ordonnance portant nomination de membres du bureau de l’organe électoral. Pour les deux confessions religieuses, Denis Kadima est proche du pouvoir en place. Martin Fayulu, opposant congolais, a aussi annoncé des manifestations contre l’entérinement de Denis Kadima.
Médina Koli affirme qu’il y a « la possibilité d’un glissement, si le président Félix Tshisekedi ne signe pas l’ordonnance de Denis Kadima ». « Le temps passera et nous irons vers le glissement, qui va cautionner le dialogue ainsi que le partage du pouvoir », a-t-elle déclaré.
Certains ne sont pas de cet avis. Ils pensent que même sans Denis Kadima, Félix Tshisekedi pourra être élu en 2023. « Les réclamations ne manqueront jamais. C’est tout à fait normal. Même, si on prenait Jésus-Christ comme président de la Ceni, les résultats seraient toujours contestés. La crédibilité des résultats des élections en RDC a toujours été un mystère », a confié un habitant de Kinshasa. Il se réclame sympathisant du parti présidentiel.
Evodie Koyeni