Moins de 50% de déplacés de guerre ont accès à l’aide humanitaire en Ituri, province située dans l’est de la RDC en proie à l’activisme de groupes armés, selon une statistique publiée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).
Sur 1,3 million de personnes en besoin d’urgence, seulement 650 000 déplacés internes ont l’accès à l’aide. « Cela est dû à la non-accessibilité suite à la situation sécuritaire, dont les humanitaires font face », a déclaré Emmanuel Célestin, chef de sous bureau de cette agence du système des Nations unies en Ituri.
Il évoque notamment les attaques et braquages orchestrés par les groupes armés locaux et étrangers. « Notre souhait comme humanitaire est que le gouvernement tant national que provinciale renforcent le système sécuritaire, mais aussi que les groupes armés donnent accès aux humanitaires pour apporter de l’assistance », a ajouté M. Célestin.
Pour le commissaire divisionnaire Raüs Chalwe, vice-gouverneur de l’Ituri, toutes les communautés doivent œuvrer pour protéger et faciliter le travail des humanitaires dans toutes les zones en conflit.
Malgré l’état de siège ainsi que les opérations conjointes entre les armées congolaise et ougandaise pour traquer les rebelles ougandais ADF, la situation sécuritaire reste précaire en Ituri, où des hommes tuent, pillent, volent et kidnappent.
RK