Des uniformes et sacs à dos tout neuf. Quelques élèves sillonnent dans les rues de Kinshasa, capitale congolaise. Certains accompagnés de leurs parents. D’autres seuls. Lundi 04 octobre, Tony Mwaba, ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), a lancé l’année scolaire 2021-2022. Une rentrée de classe qui intervient, alors que les enseignants des écoles publiques ont appelé au boycott sans une réponse à leurs revendications.
Mais dans certaines écoles, les enseignants sont présents malgré un faible effectif d’élèves le premier jour. Lundi 04 octobre, Kinshasa s’est réveillée sous un climat doux. Il est 08 heures passées d’une quarantaine de minutes. Au complexe scolaire Meriba, situé dans la commune de Ngiri-Ngiri, dans le centre de Kinshasa, il y a quelques élèves dans les salles de classe. Ils notent les leçons du jour. A l’entrée de l’école, quelques points de lavage de mains sont installés. Certains parents avec leurs enfants font des va-et-vient dans le bureau administratif. A l’ombre d’un arbre dans la cour de l’école Meriba, certains enseignants discutent. D’autres préparent leurs matières.
« La rentrée est effective bien que timide. Le ministre de l’EPST a bien arrangé le calendrier scolaire de cette année. Il a essayé un peu d’écourter les vacances pour que nous puissions récupérer quelques jours. Et de telle sorte que les années soient maintenant en harmonie », déclare Rabby Loyayi, préfet de CS Meriba, à Sahutiafrica. Il affirme que toutes les dispositions ont été prises pour le respect de gestes barrières contre le Coronavirus.
« Je suis très heureux de retrouver notre école »
« Avec la diminution du taux d’infection, nous croyons que nous allons bien terminer l’année parce que ça commence bien », espère M. Rabby. Ruth Gasala, élève de 8e, est contente de « reprendre les cours même, si certains de ses amis n’ont pas encore commencé ».
« Je suis très heureux de retrouver notre école. Les cours se passent bien avec les profs. On a déjà commencé à étudier. Mais comme les cours ont repris, nous devons respecter les gestes barrières, en portant les masques. On doit faire attention que la maladie est là », confie l’élève Exaucé Wembo.
Après deux années scolaires perturbées par la pandémie, l’enseignante Flavie reste confiante que cette année sera différente par rapport aux années précédentes. Elle justifie l’absence de l’engouement le jour de la rentrée par l’appel des enseignants des écoles publiques. « On a constaté dans notre pays qu’il y a une baisse des contaminations. Cette année sera un peu bonne par rapport aux précédentes. Le calendrier a été revu. Nous allons terminer vers le mois de juin. Nous commençons à récupérer petit à petit pour revenir au calendrier habituel », indique-t-elle.
Trésor Mutombo