«Les écoles, les églises, les marchés restent fermés pendant 48 heures», a annoncé le colonel Narcisse Muteba, maire de la ville Beni, ce lundi 28 juin. Cette décision fait suite aux explosions des bombes artisanales dans cette ville, dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC. Narcisse Muteba invite «toutes les personnes qui voudraient accéder à la ville de se munir de leurs pièces d’identité».
L’armée congolaise annonce la mise en place «des installations de check point ainsi que l’intensification de patrouille diurne et nocturne, pédestres et motorisés. D’après une source locale sur place, «la situation est calme à Beni et il n’y a pas d’activités commerciales».
«Les habitants ont respecté la mesure de l’autorité urbaine. Il n’y a pas d’activité commerciales au marché central. Les élèves ne sont pas allés à l’école. Les activités sont paralysées à Beni», a confié à Sahuti Africa Augustin Sadiki, journaliste dans un média local.
L’armée et la société civile appellent la population à dénoncer tout mouvement suspect et à se désolidariser des forces négatives. Dimanche 27 juin, le porteur d’une bombe artisanale est mort dans l’explosion de son engin près d’un bar. Tôt dans la journée, l’explosion d’une autre bombe a fait deux blessés dans une église catholique. «Le kamikaze qui s’est fait exploser (dimanche soir près d’un bar) est un sujet d’origine ougandaise, répondant au nom de Ngudi Abdallah, très actif au côté de son chef le sinistre terroriste Amigo, un commandant des Forces démocratiques alliées (ADF)», a indiqué le lieutenant Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1.
La situation sécuritaire à Beni et ses environs reste instable. Début mai, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a décrété un état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. C’était pour endiguer l’insécurité dans cette partie du pays en proie des attaques rebelles des ADF, mouvement affilié aux jihadistes de l’État islamique, selon les États-Unis.
Trésor Mutombo