La Fondation Habyarimana, association des partisans du défunt président rwandais Juvénal Habyarimana tué en 1994, a, dans un communiqué, accusé d’être une menace pour la paix dans la région des Grands Lacs.
Cette annonce fait suite aux propos du président Paul Kagame, qui a fait allusion à une injustice historique en parlant des frontières de son pays avec l’est de la RDC. Cette organisation condamne avec « la plus grande fermeté ces déclarations susceptibles de raviver les flammes de la haine et motiver les forces obscures qui œuvrent à une balkanisation de la RDC, qui ne profiterait à aucun de nos deux peuples frères ».
Pour la Fondation Habyarimana, le Rwanda doit respecter la souveraineté de pays voisins. Elle met le président Kagame contre ce genre de « propos qui risquent d’embraser toute la région ». « Le respect de ces frontières héritées des anciennes puissances coloniales est considéré à juste titre comme un principe fondamental de l’Union Africaine », rapporte le communiqué.
La fondation appelle la Communauté internationale et des organisations panafricaines à la vigilance pour éviter « l’embrasement de la région des Grands Lacs pour le bénéfice d’un seul homme ».
Dimanche 16 avril, au cours d’une visite au Bénin, le président rwandais a ouvertement déclaré que le problème M23 est tributaire au fait qu’une partie du Rwanda a été donnée au Congo et le sud à l’Ouganda. Des propos vertement condamnés par le gouvernement congolais. Kinshasa a accusé Paul Kagame de transgresser l’histoire.
Dinho Kazadi