Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, est victime d’un complot des agents de services de renseignement, affirme Hervé Diakiese, avocat de M. Kalonda.
En fait, son client est inculpé notamment pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et « trahison ». Pour Me Hervé Diakiese, la pièce maîtresse de ce complot est un agent de l’Agence nationale de Renseignement (ANR) qui aurait exécuté une mission lui confié par un très proche du chef de l’État.
Il affirme que « cet agent devrait envoyer à M. Kalonda des messages perçus comme hostiles au régime pour qu’il soit poursuivi en justice après avoir ouvert ces messages ».
« Les accusations que l’on veut porter contre Salomon Kalonda concernent les contenus de messages WhatsApp qui étaient dans son téléphone, alors qu’il ne les a jamais ouverts. Il n’a jamais été confronté à cet agent qui l’accuse. Non seulement, nous refusons ces accusations et la Cour militaire n’est pas compétente pour juger un civil. L’ensemble de la procédure doit être annulé », déclare Me Diakiese.
L’avocat est clair. « Salomon Kalonda est innocent et sa place n’est pas devant les juridictions ni en prisons », tranche-t-il. Il dit ignorer « les raisons pour lesquelles, le régime actuel chercherait à déstabiliser M. Katumbi, en s’attaquant à ses proches ». Mais, il reste convaincu que « le régime en place veut éliminer un adversaire politique ».
« Déjà dans le dossier des pièces, dans l’affaire de M. Kalonda, les services de renseignement avaient sollicité de l’auditorat général que M. Katumbi soit empêché de quitter le territoire national. En même temps, un de ses proches a été assassiné, l’un des cadres de son parti est en prison, l’autre vie en clandestinité, même le journaliste Bujakera que l’on prétend être proche de M. Katumbi est en détention » détaille Me Diakese.
Lundi 18 septembre, M. Kalonda a comparu devant la cour militaire dans le cadre de la deuxième audience de son procès. Ce dernier était conduit par une ambulance pour arriver à la salle d’audience. Pour son avocat, cela démontre que son client « n’a aucune intention de se soustraire de la justice » et il a hâte de finir avec ce dossier. La prochaine audience est prévue le lundi 25 septembre prochain.
Joe Kashama