La 5e édition du Salon des Bruits de Kinshasa ouvre ses portes du mardi 10 au samedi 14 janvier à l’Institut français de Kinshasa. A la fois scientifique et festif, ce festival attend de contribuer à la lutte contre les nuisances sonores par des actions artistiques à Kinshasa.
Il encourage à préserver des sons moins signifiants à travers des formations, créations et prestations artistiques. Malafi Niamba, président de la structure culturelle Malafi’art production, souligne que ce salon sera une très grande conférence scientifique liée à la question de l’environnement sonore particulièrement.
« En fait, le salon des Bruits à Kinshasa est un événement culturel à la fois scientifique et festif qui milite à la dépollution de l’environnement sonore. Nous voulons lutter contre la nuisance sonore, mais par des canaux artistiques. Nous aurons une thématique très ludique en jouant, dansant et propageant le message contre les nuisances sonores », dit-il en conférence de presse.
La ville de Kinshasa est inondée des bruits de toute sorte, qui polluent la nature et constituent un des éléments préjudiciables à la santé de la population. Pour M. Malafi, tout métier avant d’être exercé nécessite une petite formation et une maîtrise des rouages du secteur. « Les propriétaires des débits de boissons, des églises et autres doivent penser à leur santé surtout leur matériel parce que jouer la musique à haut décibel détruit les matériels comme cela affecte également votre état de santé », a-t-il ajouté.
Il reconnaît aussi que les bruits du marché ont un impact sur la santé des gens. « C’est pour cela, il est recommandé à ne pas trop durer quand nous faisons des courses dans le marché et les autorités interdisent une haute sonorité des musiques dans les marchés », a-t-il déclaré.
Au-delà des enjeux culturels, éducatifs et de santé publique, le Festival International des Sonorités de Kinshasa (Fisokin) organise une conférence hybride sur l’impact de la pollution sonore sur les êtres humains, sur la faune et sur la flore : les enjeux sociaux, sanitaires et juridiques.
« Pour cette édition, la conférence que nous organisons, a une particularité qui fait participer beaucoup d’intervenants de la RDC, la France, la Belgique, les USA et le Canada qui sont scientifiques par rapport à la nuisance sonore et qui participent déjà à cette thématique dans leurs pays respectifs », a conclu Malafi.
Ali Maliki