« Initialement prévue pour ce mercredi 06 octobre 2021, la séance plénière sur le dossier RAM est reportée à une date ultérieure ». C’est ce qu’a annoncé le parlement congolais dans un communiqué publié ce mercredi 06 septembre. Mais l’assemblée nationale n’a pas précisé les raisons de ce nouveau report.
Qu’est-ce qui se cache derrière ce énième report de l’audition d’Augustin Kibassa ?
« L’assemblée nationale ne s’est pas prononcée sur les raisons du report. Mais nous osons croire que c’est lié au fait que le ministre Augustin Kibassa a besoin de plus de temps pour réunir les éléments de réponse », dit à Sahutiafrica Éric Bukula, acteur politique congolais.
« Il n’y a pas une mainmise de la présidence derrière ce nouveau report. Et c’est encore plus clair, l’assemblée nationale a parlé du report. Et non d’une annulation », confie Me Jun Mputu, avocat congolais.
Pour Michel Kanyida, juriste congolais, le ministre rassemble ses éléments de réponse face aux questions des députés. « Je présume que l’autorité de régulation de poste et télécommunication (ARPTC) est en train de renforcer le ministre par des arguments solides en profitant de ce report. Au cas contraire, il risque d’être poursuivi pour outrage au parlement », déclare-t-il.
Certaines personnes voient de mauvais œil ce nouveau report. « J’aurais appris via les réseaux sociaux que le ministre fait partie de la délégation présidentielle qui se dirige aux Émirats Arabe Unies. Si c’est le cas, j’ose croire que la présidence joue à un mauvais tour afin qu’il évite les foudres de l’assemblée nationale », indique Deo Mutala, vendeur des véhicules.
« Ce report prouve que le ministre Augustin Kibassa est protégé par les autorités, qui sont certainement inclues dans ce dossier. La taxe RAM a un goût amer dont ils ne savent l’avaler. Le ministre finira que par répondre aux préoccupations des députés, qu’il le veuille ou non », Sergine Nsungu, pharmacienne.
Lancé en 2020, le service du Registre des appareils mobiles (RAM) a pour objectif d’optimiser la sécurité et la qualité de service des réseaux mobiles sur le territoire national. Mais aussi de lutter contre la contrefaçon des appareils mobiles. Et de combattre le vol des appareils mobiles en bloquant les appareils déclarés volés, selon le ministère congolais des PTNTIC.
Ali Maliki