« Réfléchissons sur ce qui peut nous amener à la paix. Et que cette paix soit le rêve d’un chacun », a dit Thomas Lubanga, ex-chef de guerre, engagé pour le retour de la paix en Ituri, province située dans l’est de la RDC, en proie à des attaques de groupes armés. Il affirme qu’il est prêt à « mener des actions sur le terrain pour aider les autorités congolaises à endiguer l’insécurité ». Thomas Lubanga a fait cette déclaration après qu’il a été reçu par Félix Tshisekedi, président congolais, jeudi 18 novembre.
L’ancien chef de guerre appelle les groupes armés « d’arrêter d’écrire l’histoire de l’Ituri en lettres de sang ». « La violence et l’intolérance ne peuvent amener à quelque chose de bon », a indiqué Thomas Lubanga, qui salue « la disponibilité du président Tshisekedi et son sens de l’écoute ».
« La situation sécuritaire de l’Ituri est catastrophique. Le chef de l’État s’efforce à juguler cette situation. Mais il a besoin d’une connaissance approfondie des réalités du terrain et surtout des subtilités locales », a-t-il déclaré.
Thomas Lubanga est le coordonnateur de la task force pour la pacification, la réconciliation et le développement de l’Ituri. Condamné à la Cour pénale internationale (Cpi) pour crimes contre l’humanité avant d’être libéré en 2020, Thomas Lubanga ne veut pas que l’insécurité prospère dans l’Ituri où la situation sécuritaire reste instable. En mai dernier, le chef de l’Etat congolais a décrété l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu pour endiguer l’insécurité. Mais les groupes armés sont toujours actifs malgré l’état de siège, dont l’efficacité fait polémique.
Trésor Mutombo