Entre menaces de grève des enseignants et difficulté que rencontrent certains parents, la rentrée scolaire a été timide à Kinshasa, capitale congolaise, ce lundi 5 septembre.
Lundi, Kinshasa s’est réveillé sous un soleil de plomb. C’est la rentrée scolaire, mais un faible engouement d’élèves a été observé dans des salles de classes, mais sur des grandes artères de la ville.
« Nous étions très peu dans la salle aujourd’hui, et puis n’avons presque pas étudié. Les enseignants n’étaient tous pas là. On ne sait pas pourquoi », a confié à Sahutiafrica Winner, élève dans une école située dans la partie ouest de la capitale congolaise.
Toutefois, Winner relativise, il pense que « cette faiblesse affluence est souvent constatée chaque année lors de la première semaine de la reprise ». Il espère que les cours vont normalement bien démarrer la semaine prochaine. Et se dit impatient de retrouver tous ses camarades.
« En tout cas sur la route c’est comme, s’il n’y a pas eu rentrée », déclare Clarisse, mère de deux enfants, dont une fillette qui débute l’école cette année. Elle attribue cette rentrée timide aux difficultés économiques. « Beaucoup de parents se débrouillent encore pour offrir à leurs enfants les fournitures nécessaires avant qu’ils commencent l’école », dit-elle.
« Même à l’école où sont inscrites mes filles, les enfants n’étaient pas nombreux. Les cours ne se sont pas donnés normalement, selon ce qu’elles m’ont dit. Même les écoles ont compris que les parents sont en crise. Elles n’ont pas été trop sévères envers les enfants, qui n’avaient pas toutes les fournitures exigées », ajoute-elle.
Pour Steve Kamu de l’institut notre dame de Fatima, l’heure est déjà à la grande préparation. « Je suis en quatrième année scientifique. J’ai bien passé mes vacances, même si je commencé un peu à m’ennuyer à la fin. Cette année, je compte réaliser un grand pourcentage, et m’améliorer encore davantage », espère Steve.
Contacté, Paulin enseignant et préfet d’une école publique, a refusé de faire un commentaire. Disant tout simplement que les cours ont repris comme annoncé par les autorités.
En RDC, depuis l’annonce de la rentrée scolaire par le ministère de tutelle, quelques enseignants avaient fait entendre leur voix à travers différents syndicats. Ils ont menacé de déclencher une grève si leurs conditions ne sont pas améliorées comme promis par le gouvernement.
Dinho Kazadi