Près de vingt-cinq civils tués. Deux camps de déplacés pillés. Plusieurs dégâts matériels enregistrés. Tel est le bilan d’une double attaque d’hommes armée à Djugu en Ituri, dans l’est de la RDC. C’est ce qu’ont annoncé les sources locales dimanche 28 novembre. D’après la société civile locale, la première attaque a ciblé le camp de déplacés d’Hivo à Drodro, alors que la seconde a eu lieu à Mahagi où les assaillants ont tué cinq civils.
Ces attaques ont été attribuées aux miliciens de Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). Mais jusque-là, l’armée n’a fait aucune déclaration. « Les miliciens ont massacré vingt et une personnes. Il y avait une personne grièvement blessée, qui a succombé de ses blessures au centre de santé de Blukwa. D’autres personnes étaient également grièvement blessées. Mais on ne sait pas, si elles vont survivre », a dit Charité Banza, responsable de la société civile locale.
Pilo Mulindro willy, un responsable local, avance un bilan d’une vingtaine de civils tués et d’importants dégâts matériels. « Ils sont arrivés munis de machettes et d’armes à feu. Beaucoup de victimes ont été tuées par machettes et d’autre fusillées. C’était vers 7 heures du matin qu’ils ont attaqué », a-t-il expliqué à Sahutiafrica.
« L’attaque a eu lieu aux environs de 20 heures au village Pekenge Yina à Mahagi. comme bilan provisoire, il y a eu cinq morts et deux blessés graves qui sont internés à l’hôpital général de Logo. Il y a eu aussi pillage systématique des biens de population », a dit Innocent Wabekudu.
Ces nouvelles attaques sanglantes interviennent quelques jours après qu’au moins trente civils avaient été abattus dans un camps de déplacés à Drodro. La situation reste instable à Djugu en Ituri où des villages ont de nouveau été ciblés par des attaques d’hommes armés. Pourtant depuis mai dernier, Felix Tshisekedi, président congolais, a décrété l’état de siège pour endiguer l’insécurité.
Augustin Sikwaya