Alors que le président Museveni a affirmé que Joseph Kabila, ancien président congolais, a donné un refuge aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe terroriste affilié à l’Etat islamique (EI) actif dans l’est de la RDC, le camp de l’ancien président balaie ces accusations d’un revers de la main.
Dans un communiqué relayé par Reuters, Barbara Nzimbi, porte-parole de Joseph Kabila, dénonce ce qu’elle qualifie de « fausses accusations gratuites du président Museveni, qui est l’un des principaux déstabilisateurs de la région ».
Pour la porte-parole de l’ancien président Kabila, ces accusations de Museveni, « sont tout simplement ridicules et visent à distraire le peuple congolais et à le diviser ».
Mme Nzimbi, rappelle que, « le gouvernement de Kabila a reconnu les ADF comme une organisation terroriste et a tenu la communauté internationale, y compris les Nations Unies, bien informée des abus perpétrés par les ADF et de la nécessité d’intervenir ».
« Ces organisations internationales ont rejeté cette qualification par le gouvernement congolais du mot terroriste », affirme-t-elle. « Il était grand temps qu’il soit reconnu que Joseph Kabila avait raison et qu’il fallait intervenir d’urgence », a ajouté la porte-parole de l’ancien président congolais.
Fondée en 1996, l’ADF, a prêté allégeance à l’État islamique. À l’origine ce n’était qu’un groupe rebelle ougandais, qui menait des attaques autour de la région de Rwenzori, dans l’ouest de l’Ouganda. Mis en déroute, plusieurs insurgés de ce mouvement ont traversé la frontière rejoignant l’est de la RDC, où ils opèrent depuis.
En dehors de la RDC où ils commettent fréquemment des tueries à la fois contre des cibles civiles et militaires. Ils mènent aussi occasionnellement des attaques en Ouganda. Malgré les opérations conjointes entre l’armée congolaise et ougandais, les ADF ont attaqué le mois dernier une école secondaire en Ouganda, et tué 42 personnes, pour la plupart des écoliers.
Dinho Kazadi