En RDC, Muhindo Nzangi, ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu) a lancé la rentrée académique ce mercredi 05 janvier. Mais c’est une rentrée marquée par la grève de professeurs et le basculement dans le système LMD. Les enseignants ont boycotté la rentrée académique. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions sociaux-professionnelles.
« Il faut éviter, en tout état de cause, de préjudicier les étudiants dont les parents consentent des efforts importants pour les faire étudier », a indiqué le ministre Muhindo Nzangi lors du lancement de la rentrée. Selon lui, « le calendrier est trop serré, une grève va vraiment perturber les choses ». Mais les enseignants dans les établissements publics ont lié la parole à l’acte. Pas de rentrée académique, s’ils ne trouvent pas de réponse à leurs revendications.
« Si nous avons une grève de deux mois maintenant, nous serons obligés d’annuler l’année académique. C’est bien dans l’intérêt des étudiants de pouvoir trouver des solutions et de commencer les enseignements », a expliqué Muhindo Nzangi avant d’annoncer qu’il va entamer des négociations avec les grévistes.
Mais à Kinshasa, capitale congolaise, la rentrée académique a été timide. Dans certains établissements d’enseignement public, les auditoires sont restés fermés ou vides. Les enseignements n’ont pas repris. Le calme règne à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic). Il y a à peine quelques étudiants de classes montantes, qui attendent d’être délibérés. Même scénario à l’Institut Supérieur de commerce (Isc) où certains bureaux sont fermés. Tout se passe comme si de rien était.
Les professeurs, les chefs des travaux et les assistants réunis dans le Réseau des associations des professeurs des universités et institut supérieur du Congo (Rapuco) décrient « une mauvaise foi manifeste du gouvernement de la République, qui continue à maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil ».
Raymond Nsimba